août 23, 2025

Tu viens de recevoir un compte-rendu d’IRM qui mentionne l’endométriose ?
C’est normal que tu te poses mille questions et que tu ressentes un petit coup de stress. Ce n’est jamais facile de voir ce mot écrit noir sur blanc, surtout quand tu souffres déjà de douleurs depuis longtemps.

Un résultat positif à l’IRM, ce n’est pas une fin en soi. Au contraire, c’est une étape importante pour comprendre ce qui se passe dans ton corps. Et cette compréhension, c’est le premier pas pour avancer et trouver des solutions adaptées.

Dans cet article, nous expliquerons simplement ce qu’implique un IRM positif pour l’endométriose : ce que ça veut dire (et ce que ça ne veut pas forcément dire), ce qu’on peut voir sur un compte-rendu, et surtout quelles sont les prochaines étapes possibles, autant du côté médical que dans la gestion de tes douleurs au quotidien.

Petit rappel important : ce que tu vas lire ici ne remplace pas l’avis d’un médecin. L’idée, c’est juste de te donner des clés pour mieux comprendre ton diagnostic et te sentir plus à l’aise lors de tes rendez-vous.

Qu’est-ce qu’un IRM positif pour l’endométriose ?

Un IRM positif veut dire que l’examen a montré des signes compatibles avec l’endométriose. En clair, le radiologue a repéré sur les images des anomalies typiques de la maladie.

Sur ton compte-rendu, tu peux voir passer des termes comme :

  • Nodules : de petites zones où l’endométriose s’est développée en profondeur.

  • Kystes (ou endométriomes) : souvent sur les ovaires, ce sont des poches remplies de sang ancien.

  • Atteinte d’organes : parfois, l’endométriose touche aussi la vessie, le rectum ou d’autres parties du bassin.

C’est tout cet ensemble d’indices qui fait qu’on parle d’IRM « positif ».

Pour que ce soit plus concret, imaginons ce que pourrait dire ton compte-rendu :

  • “Présence de nodules d’endométriose recto-vaginale” : ça veut dire que de petites zones de tissu endométriosique se sont développées entre le rectum et le vagin. Ces zones peuvent être responsables de douleurs pendant les règles ou les rapports sexuels.

  • “Endométriome ovarien gauche de 3 cm” : c’est un petit kyste rempli de sang ancien sur l’ovaire gauche. Il est visible à l’IRM parce qu’il a une forme et un contenu caractéristiques.

Ces exemples montrent que certaines lésions se voient très bien sur l’IRM (comme les kystes volumineux ou les nodules profonds), tandis que d’autres, plus superficielles ou minuscules, peuvent passer inaperçues.

Il existe par ailleurs une différence entre un IRM standard et un IRM pelvien spécialisé endométriose :

  • L’IRM standard permet d’avoir une vision générale du bassin, mais peut manquer de précision sur les lésions profondes ou sur certains organes.

  • L’IRM pelvien spécialisé endométriose est optimisé pour détecter les nodules profonds, l’atteinte des ligaments, de la vessie ou du rectum. Il utilise des séquences spécifiques et parfois du contraste pour mieux visualiser les zones concernées.

Un IRM positif pour l’endométriose, ça veut dire quoi exactement ?

Simplement que l’imagerie a permis de repérer des lésions évocatrices. Point d'attention : ça ne veut pas dire automatiquement que ta maladie est « grave » ou « avancée ». C’est une photo à un instant T de ce qui se passe dans ton corps.

Sur un IRM positif, on voit quoi comme signes d’endométriose ?

Le plus souvent, on observe des nodules, des kystes ou encore des tissus fibreux qui ne devraient pas être là. Le radiologue précise leur taille, leur emplacement et, parfois, leur impact sur les organes voisins.

Un IRM peut-il être positif même si tu n’as pas beaucoup de symptômes ?

Oui, ça arrive. Certaines femmes ont peu ou pas de douleurs alors que l’imagerie montre des lésions importantes. Et l’inverse existe aussi : des douleurs très fortes alors que l’IRM ne révèle presque rien. C’est pour ça qu’on dit souvent que la gravité des symptômes ne correspond pas toujours aux images.

Est-ce qu’un IRM suffit pour détecter l’endométriose ?

L’IRM est un examen vraiment utile pour mieux comprendre ce qui se passe dans ton corps. Il est surtout efficace pour repérer les lésions profondes (celles qui s’infiltrent dans les tissus) ou encore les endométriomes, ces kystes que l’on retrouve souvent sur les ovaires. Dans ces cas-là, l’IRM peut donner une cartographie assez précise de l’endométriose.

Cependant, il a aussi ses limites : les formes superficielles, toutes petites ou très fines, peuvent passer complètement inaperçues. Donc avoir un IRM « normal » ne veut pas forcément dire que tu n’as pas d’endométriose. Et à l’inverse, un IRM peut parfois montrer des images qui ressemblent à de l’endométriose alors que ce n’en est pas. C’est rare, mais ça arrive.

C’est pour ça que les résultats doivent toujours être interprétés par un spécialiste, qui prend en compte à la fois les images et ce que tu ressens dans ton quotidien. En résumé : l’IRM est fiable et précieux, mais ce n’est qu’une pièce du puzzle, pas le puzzle entier.

Comparaison avec les autres examens

L’IRM n’est pas le seul examen utilisé dans le diagnostic de l’endométriose. D’autres peuvent venir compléter l’évaluation.

L’échographie pelvienne ou endovaginale

C’est souvent le premier examen qu’on propose. Elle est très utile, surtout pour repérer les endométriomes sur les ovaires. Mais son efficacité dépend beaucoup de la personne qui la pratique : un spécialiste habitué à l’endométriose verra des signes que d’autres pourraient manquer.

La cœlioscopie

C’est une petite intervention chirurgicale, réalisée sous anesthésie, qui permet d’introduire une caméra dans le ventre. Elle reste aujourd’hui l’examen de référence, car elle permet de voir directement les lésions et parfois même de les enlever dans la foulée. Comme la coelioscopie est invasive, on ne le propose pas en première intention : elle est réservée à certaines situations, notamment quand une chirurgie est déjà envisagée.

L'échographie et l’IRM sont souvent complémentaires. L’une peut donner une première idée, l’autre va préciser la localisation et l’étendue des lésions. La cœlioscopie, elle, vient confirmer avec certitude quand c’est nécessaire.

Comment savoir à quel stade d’endométriose on est ?

On entend souvent parler de “stades” pour l’endométriose : stade 1, 2, 3 ou 4. Mais ce n’est pas aussi simple que de lire un résultat d’IRM et de mettre une étiquette.

Les classifications officielles

Deux systèmes principaux existent pour classer l’endométriose :

  • ASRM (American Society for Reproductive Medicine) : elle divise l’endométriose en quatre stades, de légère à très sévère, en fonction du nombre et de la taille des lésions et de l’étendue des adhérences (les tissus qui se collent entre eux).

  • ENZIAN : elle complète l’ASRM pour les formes profondes, en localisant précisément les nodules dans le bassin, comme ceux touchant le rectum, la vessie ou les ligaments.

Ces classifications sont utiles pour orienter le traitement et la chirurgie si nécessaire, mais elles ne racontent pas tout.

Les limites du stade

Un IRM positif ne correspond pas automatiquement à un stade avancé. Certaines femmes avec peu de lésions visibles ont des douleurs très intenses, tandis que d’autres avec des lésions importantes ressentent peu de symptômes. Autrement dit, la gravité des douleurs n’est pas proportionnelle à l’ampleur des lésions.

Comment déterminer ton stade ?

Pour savoir à quel stade tu en es, ton médecin combine plusieurs éléments :

  • Ton ressenti : douleurs pendant les règles, les rapports, troubles digestifs, fatigue, impact sur ton quotidien…

  • Les examens d’imagerie : IRM, échographie, parfois cœlioscopie pour confirmer certaines lésions profondes.

  • L’exploration chirurgicale si nécessaire : la cœlioscopie reste la référence pour visualiser toutes les lésions et déterminer précisément le stade dans certains cas.

Le stade sert surtout à guider le suivi et les options de traitement, mais il ne définit pas ton expérience de la maladie. Ainsi, ne te fie pas uniquement au compte-rendu pour juger de la gravité de ton endométriose. Ce qui compte, c’est l’ensemble des pièces du puzzle : l’IRM, ton histoire médicale, et l’échange avec un professionnel compétent.

Après un IRM positif : quelles sont les étapes ?

Recevoir un IRM positif pour l’endométriose, c’est souvent un mélange de soulagement et de stress : tu sais enfin ce qui se passe mais la vraie question c’est : et maintenant, qu’est-ce que je fais ?

Étape 1 : revoir ton compte-rendu avec un spécialiste

Dès que tu as ton IRM, l’étape suivante est de prendre rendez-vous avec ton gynécologue ou un spécialiste de l’endométriose. Ensemble, vous relirez le compte-rendu et discuterez de ce que signifient les lésions observées, leur localisation et leur taille. Cela permet de mettre des mots simples sur des résultats parfois impressionnants.

Étape 2 : orientation vers un centre spécialisé

Selon l’ampleur des lésions et la complexité de la situation, ton médecin peut te réorienter vers un centre spécialisé dans l’endométriose. Ces centres disposent d’équipes pluridisciplinaires (gynécologues, chirurgiens, radiologues, kinésithérapeutes) et peuvent proposer un suivi plus adapté, surtout pour les formes profondes ou compliquées.

Étape 3 : parler des traitements médicaux

Selon ta situation, on peut te proposer une pilule en continu, un traitement hormonal pour calmer l’activité de la maladie, ou d’autres options médicales. L’objectif : réduire la douleur et limiter l’évolution des lésions.

Étape 4 : envisager la chirurgie si nécessaire

Quand les douleurs sont trop fortes ou que les organes sont trop touchés, une intervention chirurgicale peut être proposée. Elle permet de retirer certaines lésions, mais elle n’est pas systématique.

Étape 5 : gérer la douleur au quotidien

Et ça, c’est aussi un point essentiel. En complément des traitements, il existe des solutions naturelles pour mieux vivre avec l’endométriose : la chaleur, des tisanes apaisantes, une alimentation adaptée, l’activité physique douce comme le yoga, ou encore le soutien psychologique.

Tu te demandes sûrement : après un IRM positif, c’est quoi la suite : d’autres examens ou un traitement direct ?

En fait, ça dépend de ta situation. Si ton médecin a encore un doute, il pourra demander d’autres examens (comme une échographie ou, plus rarement, une cœlioscopie). Un IRM positif suffit souvent pour discuter des options de traitement et adapter la prise en charge à tes besoins.

Conseils pour mieux vivre avec un diagnostic d’endométriose

Il existe plusieurs façons de soulager tes douleurs et d’améliorer ton quotidien. Et surtout, ce qui marche pour une femme ne marche pas forcément pour une autre — c’est pour ça qu’un suivi personnalisé avec un médecin reste essentiel.

En complément, tu peux aussi tester des pistes naturelles pour apaiser ton corps et te sentir mieux au jour le jour :

  • La chaleur : une bouillotte ou une douche chaude peut vraiment calmer les crampes.

  • Les tisanes : certaines plantes comme le gingembre, la camomille ou la mélisse peuvent aider à détendre et réduire l’inflammation.

  • Le yoga doux ou les étirements : bouger en douceur peut soulager les tensions et améliorer la circulation.

  • L’alimentation anti-inflammatoire : réduire les produits transformés, privilégier les fruits, légumes, oméga-3, et boire beaucoup d’eau.

Teste, observe, écoute ton corps : tu es la mieux placée pour savoir ce qui te fait du bien.

Des questions sur l'endométriose après 40 ans : par ici

Pour conclure, un IRM positif pour l’endométriose peut faire peur au premier abord, mais en réalité, c’est une étape importante : il aide à mieux comprendre ce qui se passe et à avancer vers une prise en charge adaptée.

Ce résultat ne dit pas tout : il ne définit pas la gravité de ta maladie ni ce que tu vas vivre au quotidien. Mais il ouvre la porte à des solutions médicales, chirurgicales parfois, et aussi naturelles pour t’aider à retrouver un meilleur confort de vie.

FAQ – IRM positif pour l’endométriose

Combien coûte une IRM pour l’endométriose ?
Le prix d’un IRM dépend du centre et de la prise en charge par la Sécurité sociale ou la mutuelle. En général, il faut compter entre 150 € et 300 €, mais une grande partie peut être remboursée si l’examen est prescrit par un médecin.

Est-ce douloureux de passer une IRM pelvienne ?
Non, l’IRM n’est pas un examen douloureux. Tu es allongée dans la machine, parfois avec une injection de produit de contraste. Certaines femmes trouvent ça un peu inconfortable, mais ça ne fait pas mal.

Faut-il passer un IRM même si on a déjà eu une échographie ?
Souvent, oui. L’échographie peut donner de premières informations, mais l’IRM pelvien est plus précis pour repérer les lésions profondes ou voir l’étendue de la maladie. Les deux examens sont donc complémentaires.

Peut-on avoir un IRM positif sans avoir d’endométriose avancée ?
Oui, absolument. Un IRM positif veut dire qu’on a trouvé des signes d’endométriose, mais ça ne dit rien du “stade” ou de la gravité. Certaines femmes ont de petites lésions visibles à l’IRM mais peu ou pas de symptômes.

Est-ce qu’un IRM peut se tromper sur l’endométriose ?
Dans certains cas, oui. L’IRM est très fiable pour détecter les lésions profondes, mais il peut manquer des formes superficielles ou confondre avec d’autres pathologies. C’est pour ça qu’il doit toujours être interprété par un radiologue formé à l’endométriose, puis confirmé par un médecin spécialiste.